

Dans mon petit tour de l'actualité, j'ai été interpelée par cet article publié sur le site du ministère de la culture et de la communication.
Ce patrimoine de reconstruction, célébré par l'ouvrage cité, est justement le bât qui blesse le Normand moyen. Le béton qui écrase le centre ville du Havre rappelle à ses habitants que la ville a été détruite à 85% par les bombardements alliés.
Henri Amouroux dans son œuvre "La grande histoire des français sous l'occupation", apporte sa vision sur les séquelles de la bataille de Normandie :
« Pour beaucoup de Français, aujourd'hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2e D.B. ou dans ceux de l'armée de De Lattre. Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu'ils n'étaient pas pris entre deux feux, n'occupent qu'une modeste place dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances ont été effacées par les joies de la Libération et par les horreurs des camps. Et l'image de la grasse, de la riante Normandie, l'a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée. »
Je donne également la version du général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps allemand en Normandie, qui qualifia avec justesse la bataille de Normandie comme un " immense bain de sang"
Ingrédients :
Une très belle page sur Chateau-Gaillard, avec des photos magnifiques.
J'ai récemment publié un article sur le cochon. S'il vous arrive d'en avoir un morceau, voici une recette pour l'accommoder.
Mettre tout ce qui est sec ensemble, le riz, le sucre, le sel, la cannelle dans une jatte en grès. On peut aussi prendre un plat en pyrex mais le grès en prenant une partie de la chaleur et en la répartissant assure une cuisson parfaite à la teurgoule. D'ailleurs, il se fabrique des moules à teurgoule, en grès, qui ne servent qu'à ça.
On mélange bien.
Ensuite, on fait chauffer le lait. On y ajoute la crème et on verse sur les ingrédients secs qui se trouvent dans la jatte. On ne remue pas.
La teurgoule se cuit à four chaud à 250° pendant une heure, puis on baisse la température à 120° pendant encore une heure, enfin, on réduit à 60° et on laisse encore pendant 3 heures.
Ce n'est pas un dessert minute, mais ça vaut le détour. Dans les siècles passés, la teurgoule était mise avec le pain, et bénéficiait de la chaleur rendue par le four pendant plusieurs heures.
Bon appétit et à vendredi prochain pour un autre délice normand.
La Confrérie de la Teurgoule et Fallue de Normandie.