Vous l'avez vu ? C'est un héron. Il pêche.
Il a entendu le petit bruit de l'appareil photo qui l'épiait et il s'envole, passant devant moi en prenant appui sur l'eau, c'est un héron noir.
Et oui, il en est retombé cette nuit ! Et pas qu'un peu.
Il a neigé. Tout est blanc et surtout, tout est calme.

Dans mon petit tour de l'actualité, j'ai été interpelée par cet article publié sur le site du ministère de la culture et de la communication.
Ce patrimoine de reconstruction, célébré par l'ouvrage cité, est justement le bât qui blesse le Normand moyen. Le béton qui écrase le centre ville du Havre rappelle à ses habitants que la ville a été détruite à 85% par les bombardements alliés.
Henri Amouroux dans son œuvre "La grande histoire des français sous l'occupation", apporte sa vision sur les séquelles de la bataille de Normandie :
« Pour beaucoup de Français, aujourd'hui, les morts de la Libération ont péri dans les maquis, dans les prisons allemandes, dans les camps, dans les rang de la 2e D.B. ou dans ceux de l'armée de De Lattre. Les Français, ceux de Normandie surtout, longtemps sous le feu, lorsqu'ils n'étaient pas pris entre deux feux, n'occupent qu'une modeste place dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Leurs souffrances ont été effacées par les joies de la Libération et par les horreurs des camps. Et l'image de la grasse, de la riante Normandie, l'a toujours emporté sur la réalité de la Normandie assassinée. »
Je donne également la version du général Dietrich von Choltitz, commandant du 84e corps allemand en Normandie, qui qualifia avec justesse la bataille de Normandie comme un " immense bain de sang"



Ingrédients :

Son histoire est mouvementée. Il passe, 6 ans seulement après la fin de sa construction, de Jean sans Terre à Philippe Auguste après sept mois de siège.Une très belle page sur Chateau-Gaillard, avec des photos magnifiques.
L'ascension est dangereuse et réglementée, les sentiers d'accès sont escarpés et le site ne se visite pas entre novembre et avril.
La suite demain avec un peu d'histoire, et pour patienter, une vue du château sur le fleuve, ICI.

Pot de fleur, jardinière, seuil de porte, tout est transformé par les coquillages et la faïence cassée.
Plus près de la falaise, on les voit encore bien. Certaines sont énormes et n'ont rien à voir avec le calcaire tombé des falaises. Elles sont noires et dures et étaient déjà là il y a 120 ans lors du naufrage du vapeur Victoria qui assurait la liaison Dieppe-Newhaven.
Nous nous sommes promenés le long de ces falaises. Il faisait nuit et une toute petite lune les rendait impressionnantes par éclipses. Le phare promenait son regard sur la mer, houleuse sous la pluie.
D'autres que nous sont venus ici. Ils ont écrit à la craie sur le mur ou ont gravé dans la paroi blanche leurs initiales, des coeurs, parfois leurs prénoms. Il y en a des centaines entre les rangs de silex bleu.
Nous avons laissés d'autres traces, invisibles à celui qui regarde, mais si présentes pour celui qui ressent. Des traces si fortes qu'elles m'ont saisie lorsque je suis revenue prendre ces photos.
J'ai récemment publié un article sur le cochon. S'il vous arrive d'en avoir un morceau, voici une recette pour l'accommoder.
On voit surtout des genêts. Je me disais qu'il allait peut-être s'approcher, alors je me suis installée dans la voiture, mais aussitôt la portière fermée, lorsque j'ai de nouveau regardé au delà de ces genêts, il avait disparu.
Il fait encore jour, mais pas pour longtemps. Bientôt, le ciel s'obscurcira et il y aura une lueur verte dans la tour. Pâle, timide, immobile pendant plusieurs minutes, puis, doucement, un rayon se formera, vert, puis jaune et enfin blanc et le phare se mettra à tourner, pour ne plus s'arrêter jusqu'au matin.


Mettre tout ce qui est sec ensemble, le riz, le sucre, le sel, la cannelle dans une jatte en grès. On peut aussi prendre un plat en pyrex mais le grès en prenant une partie de la chaleur et en la répartissant assure une cuisson parfaite à la teurgoule. D'ailleurs, il se fabrique des moules à teurgoule, en grès, qui ne servent qu'à ça.
On mélange bien.
Ensuite, on fait chauffer le lait. On y ajoute la crème et on verse sur les ingrédients secs qui se trouvent dans la jatte. On ne remue pas.
La teurgoule se cuit à four chaud à 250° pendant une heure, puis on baisse la température à 120° pendant encore une heure, enfin, on réduit à 60° et on laisse encore pendant 3 heures.
Ce n'est pas un dessert minute, mais ça vaut le détour. Dans les siècles passés, la teurgoule était mise avec le pain, et bénéficiait de la chaleur rendue par le four pendant plusieurs heures.
Bon appétit et à vendredi prochain pour un autre délice normand.
La Confrérie de la Teurgoule et Fallue de Normandie.
Il y a quelques années, il y avait une petite croix sur la pointe de la façade ouest. Menaçant de tomber, elle a été démontée. Cette façade est crépie. Une stupidité, car ce crépi, comme tous les crépis, a mal vieilli et donne à ce monument une teinte grisâtre du pire effet. De même, le muret qui entoure le cimetière, a été sablé et les creux bouchés avec du mortier, alors qu'il s'y trouve de nombreux graffitis laissés par les pèlerins. Barc a été des années durant le lieu d'un pèlerinage à saint Benoit.
On mesure mieux l'importance de la tour qui sert de clocher, sur cette vue au soleil couchant. Elle devait être surmontée d'un toit en pierre. Sans doute que les fonds ont manqué, car elle a d'abord été couverte d'un toit à deux pentes, puis par cette petite toiture pointue que nous appelons familièrement le chapeau de clown.
Deux détails de la tour. Un animal qui semble être un âne et sans doute un musicien.
De nombreux détails parsèment cette église. Tant à l'intérieur que dehors. Ils viendront en leur temps.


Voici le premier phare construit sur la falaise du cap d'Ailly. Celui qui s'y trouve actuellement est le troisième.