Je vous ai déjà montré cette route en automne. La voici au printemps. Nous sommes en avril et les feuilles apparaissent sur les arbres. Ils n'en ont pas encore tous, mais on les sent déjà bien verts, prêts pour une nouvelle saison.
Des biches, des chevreuils, des sangliers et des grenouilles traversent régulièrement ici et je suis toujours prudente car n'importe lequel peut arriver tout courant (pas les grenouilles, évidemment), dissimulé par les arbres et c'est toujours stressant.
Les grenouilles sont souvent deux. L'une faisant diversion, l'autre essayant de barrer la route. Parfois plus. Le plus sage est de s'arrêter et d'attendre qu'elles aient fini leur numéro. Il m'est même arrivé de descendre pour les faire traverser.
En sortant du bois de la Vacherie, on devine une éclaircie. Le jaune éclatant entre les arbres trahit la présence d'un champs de colza. Il est en fleurs partout dans l'Eure. Il a peu à peu remplacé les betteraves depuis la fermeture de l'usine de la Générale Sucrière à Nassandre. La rotation des bennes remplies à ras bord aurait coûté trop cher pour emmener les betteraves jusqu'en Seine Maritime. Je ne me plains pas du changement. Non seulement les routes sont plus propres, on ne risque plus d'être bloqué par un convoi de betteraviers, mais en plus, c'est joli.
Le champs est très grand, même si je n'en montre qu'un petit bout. Là, le temps était clair, mais lorsque la pluie menace, le contraste est saisissant. Nous ne sommes pas loin de la Risle, dans le pays d'Ouche, entre Le Neubourg et La Ferrière sur Risle.
Sénéchal de Normandie
Le document que vous allez découvrir ci-dessous est la copie d'une charte signée au château de Falaise, en Normandie, par Raoul Tesson, sieur de Lonlay, fils de Jourdain Tesson.
Par cette charte, Raoul Tesson, qui se nomme lui même Raoul de Lonlay (Radulphus de Lonleio) ratifie une donation faite par Gervais de Lonlay, prêtre, et Guillaume Lamire, de la moitié de la dîme entière de tout son fief de Lonlay, tenu de ses ancêtres, en présence de Jean Mansel, Roger de Fontenay, G.Pointel, Richard le Veneur, Gautier, abbé de Falaise, Robert de Quesnay et de plusieurs autres.
Raoul était généreux. Les richesses de la famille Tesson étaient si grandes qu'on disait de son vivant que sur trois hectares normands, deux lui appartenaient.
En 1188, il fonde le prieuré de la Colombe, dans la Manche. En 1190, il siège à l'échiquier de Normandie et fait partie de l'entourage de Richard Coeur de Lion. En 1201, il est nommé sénéchal de Normandie par Jean sans Terre, héritier du trône d'Angleterre.
En 1204, il se range aux côtés de Philippe Auguste, roi de France. Le 13 novembre 1205, il est à Rouen pour faire état des relations entre le clergé et les Plantagenêts. Jean sans Terre ne lui pardonne pas son choix et lui confisque tous ses biens en Angleterre.
Peu lui importe, il en a suffisamment en Normandie et continue à distribuer ses revenus.
Il meurt au début de l'an 1214, laissant à ses trois filles, Pernelle, Jeanne et Mathilde, l'administration de ses biens, son fils, Guillaume, étant mort sans héritiers avant lui.
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Par cette charte, Raoul Tesson, qui se nomme lui même Raoul de Lonlay (Radulphus de Lonleio) ratifie une donation faite par Gervais de Lonlay, prêtre, et Guillaume Lamire, de la moitié de la dîme entière de tout son fief de Lonlay, tenu de ses ancêtres, en présence de Jean Mansel, Roger de Fontenay, G.Pointel, Richard le Veneur, Gautier, abbé de Falaise, Robert de Quesnay et de plusieurs autres.
Raoul était généreux. Les richesses de la famille Tesson étaient si grandes qu'on disait de son vivant que sur trois hectares normands, deux lui appartenaient.
En 1188, il fonde le prieuré de la Colombe, dans la Manche. En 1190, il siège à l'échiquier de Normandie et fait partie de l'entourage de Richard Coeur de Lion. En 1201, il est nommé sénéchal de Normandie par Jean sans Terre, héritier du trône d'Angleterre.
En 1204, il se range aux côtés de Philippe Auguste, roi de France. Le 13 novembre 1205, il est à Rouen pour faire état des relations entre le clergé et les Plantagenêts. Jean sans Terre ne lui pardonne pas son choix et lui confisque tous ses biens en Angleterre.
Peu lui importe, il en a suffisamment en Normandie et continue à distribuer ses revenus.
Il meurt au début de l'an 1214, laissant à ses trois filles, Pernelle, Jeanne et Mathilde, l'administration de ses biens, son fils, Guillaume, étant mort sans héritiers avant lui.
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